Depuis 1989, les Vergers de Brunehaut pratiquent la production intégrée. En 1988, des arboriculteurs wallons ont fondé l'asbl GAWI (Groupement d'Arboriculteurs pratiquant en Wallonie les techniques Intégrées). Ils ont développé et promu les techniques de la production intégrée sous l’encadrement de Jacques Denis, le premier président du GAWI. Ils ont créé le label FRUINET qui garantit un minimum d’impacts de production sur l’environnement. Nous sommes toujours encadrés et conseillés par les techniciens du GAWI qui modernisent constamment les procédés de la production fruitière intégrée. Le GAWI conseille les arboriculteurs dans l’adoption de la meilleure technique en fonction de la situation effectivement rencontrée.
On y parvient grâce à un aménagement réfléchi des vergers dans le but de maintenir l’habitat naturel de la faune utile et de favoriser son implantation dans et aux abords des vergers. Nos vergers sont bordés de haies d’espèces indigènes, de nichoirs et de perchoirs, de bandes fleuries et herbacées, et de zones de compensation écologique pour accueillir la faune utile et maintenir la biodiversité. Les prédateurs naturels remplacent au maximum les pesticides chimiques ou biologiques nocifs à notre environnement et à notre santé. Le contrôle naturel de la faune nuisible n’étant parfois pas suffisant, l’arboriculteur doit en permanence garder les populations d’insectes nuisibles et utiles des vergers sous surveillance (à la loupe, grâce aux filets de frappage et aux pièges) afin de détecter et de cibler les intrus et leur nocivité.
- L’enrichissement de la faune utile Afin de donner un coup de pouce à la nature, certaines espèces animales utiles qui manquent à l’équilibre du verger peuvent y être installées par l’arboriculteur. Ce procédé d’enrichissement de la faune utile est une alternative supplémentaire aux pesticides pour lutter contre les insectes nuisibles pour les arbres fruitiers.
Présentation de la faune utile et nuisible : - Le psylle est un ravageur très important en verger de poiriers qui pullule lorsque ses prédateurs naturels sont détruits par l’emploi de pesticides toxiques qui agissent sur de nombreuses espèces sans distinction. Grâce à la méthode de production intégrée, les punaises prédatrices du psylle contrôlent naturellement la population du ravageur.
- Les infestations d’acariens nuisibles comme l’araignée rouge affaiblissent considérablement les arbres fruitiers. Mais grâce à la sélection et au raisonnement des pesticides et à l’introduction de l’acarien prédateur typhlodrome, les traitements acaricides ont disparu dans les vergers équilibrés.
- Les pucerons peuvent déformer les feuilles, les fruits et même les rameaux des arbres fruitiers. Heureusement, la plupart des espèces de pucerons peuvent être contrôlés par des populations de prédateurs qui s'installent d'autant mieux que l'environnement du verger est riche et diversifié et que tout traitement toxique est évité (coccinelles, perce-oreilles, syrphes, chrysopes, …).
- Le carpocapse des pommes et des poires est un papillon redoutable en culture fruitière dont la chenille s’introduit dans les fruits. La prolifération de cette espèce est contrôlée grâce au piégeage sexuel par pièges à phéromones. - Certains oiseaux effectuent un travail acharné de lutte contre les populations de rongeurs et d’insectes nuisibles. La chouette chevêche, la chouette hulotte, le faucon crécerelle, la mésange bleue et la mésange charbonnière agissent comme des insecticides naturels particulièrement efficaces.
Les pièges alimentaires diffusent l’odeur d’aliments spécifiquement destinés l’espèce d’insecte dont on veut réduire la population. L’utilisation de pièges colorés permet également de se renseigner sur l’activité de certains ravageurs. Ils fonctionnent par attraction de certaines espèces par certaines formes et couleurs. - La taille Des techniques de taille pointues parviennent non seulement à optimiser la fructification des arbres et leur exposition à la lumière, mais aussi d’éliminer mécaniquement des sources d'infestation de certaines maladies (feu bactérien, chancres, oïdium) et d’éviter la prolifération de populations d’organismes nuisibles. Des analyses de sol, feuilles et fruits sont réalisées chaque année pour déterminer précisément les besoins réels des arbres en éléments minéraux. Les corrections éventuelles sont effectuées avec des engrais foliaires biologiques (calcium, magnésium, fer, zinc, manganèse, phosphore, potasse, azote). Des plans de fumure rationalisés permettent de limiter les risques de pollution du sol et des nappes phréatiques. La pollinisation La pollinisation, c’est-à-dire le transport des organes mâles de la fleur jusqu’aux organes femelles permettant leur fécondation, est assurée naturellement par transhumance de ruches d’abeilles et de bourdons.
Nous employons un maximum de procédés mécaniques. La qualité demande une attention tout au long de l’année : taille, arcure, fauchage, éclaircissage manuel (égrainage) et cueillette à pleine maturité sont nos principales occupations.
-Le désherbage En production intégrée, l’arboriculteur gère l’enherbement de ses vergers plutôt que de le détruire systématiquement. Le désherbage chimique, entrainant la pollution du sol et des nappes aquifères est abandonné au profit du désherbage mécanique. -Les pesticides La surveillance constante des vergers et les techniques non nocives de lutte présentées ci-dessus permettent de n’employer les pesticides qu’en dernier recours. -Les fongicides En production intégrée, la lutte contre les maladies et champignons (tavelure, oïdium,…) est également raisonnée. Une station météorologique installée sur l’exploitation permet d’évaluer les risques d’infection et d’employer les fongicides les moins toxiques uniquement lorsqu’ils sont indispensables. -Comparaison production biologique/production intégrée |
|||
NOUS CONTACTER | | PLAN D’ACCES / HORAIRES | | PRESSE | | LIENS |