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LA LUTTE CONTRE LES ENNEMIS CLIMATIQUES
A côté des insectes nuisibles et des maladies, les plantations d’arbres fruitiers sont également très vulnérables aux caprices de la météo, dont principalement le gel printanier et les orages de grêle estivaux. Ces menaces graves peuvent causer des dégâts allant jusqu’à la réduction d’une récolte à néant. Heureusement, il existe des techniques respectueuses de l’environnement qui permettent de s’en prémunir. Elles représentent des investissements importants et ne sont pas efficaces à 100% mais aident à braver les éléments plus sereinement.
- Les éoliennes contre le gel printanier.
Depuis 1998, deux éoliennes sont érigées au milieu des vergers.
Au printemps, les températures se réchauffent en journée mais les gelées nocturnes restent monnaie courante. Celles-ci sont redoutables en cette période délicate de floraison. Du fait que l’air gèle au niveau du sol mais se maintient au dessus de zéro à quelques mètres au dessus, faire brasser l’air par une éolienne à 15 m de hauteur permet d’accroître la température au sol et d’éviter le gel des boutons floraux. Ce procédé a été nommé « inversion thermique ».
-Le canon anti-grêle contre les orages estivaux.
En été, des orages violents sont accompagnés de chutes de grêle pouvant causer des dégâts irréparables aux fruits en pleine maturation.
Le canon à grêle installé aux vergers de Brunehaut en 2009 fonctionne avec le principe des ondes de choc : de l’acétylène, de l’azote et de l’oxygène sous pression sont mélangés dans une chambre d’explosion, grâce à l’énergie d’un panneau solaire attenant au canon. Des explosions sont générées toutes les 4 à 5 secondes pendant les 20 minutes précédant un orage de grêle. Les gaz restent enfermés dans la chambre hermétique du canon, et seule une onde de choc est expulsée toutes les 5 secondes à 15 kms de hauteur, là où la grêle se développe à −50°. L’onde ionisante permet de neutraliser la formation des grêlons en mélangeant les polarités électriques dans le nuage. Les grêlons tombent et croisent la zone de perturbation créée à cause des ondes de choc. Ils sont éclatés et tombent sous forme de pluie ou de neige fondante.
Une information très précise de l’IRM sur l’activité orageuse, à la fois dans le temps et dans l’espace, permet de ne déclencher le canon qu’en cas de réelle nécessité. Un service d’imagerie radar sur internet nous donne également le moyen de suivre la trajectoire précise de l’orage.
« Le principe premier d’une consommation intelligente, écologique et durable est d’accorder la priorité aux produits locaux et de saison. »
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